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DeepMind utilise l’IA pour effectuer des prévisions météorologiques

Publié le: 03/11/2021  |  Par: Guide Informatique  
DeepMind utilise l’IA pour effectuer des prévisions météorologiques

DeepMind, la filiale spécialisée en intelligence artificielle d’Alphabet, maison mère de Google, a conçu un nouveau modèle capable de calculer les probabilités de pluie dans les 90 prochaines minutes. Ce type de prévision à très court terme est l’un des défis majeurs dans le monde de la prévision météorologique.


Ce nouvel outil nommé DGMR, se base sur le deep learning et a été conçu en partenariat avec le service météorologique national du Royaume-Uni, Met Office. Les systèmes informatiques de prévision météorologique utilisés habituellement reposent sur des simulations informatiques massives de la physique atmosphérique. Compte tenu de leur complexité, ces simulations sont efficaces sur le long terme, mais manquent de réactivité pour prédire la météo dans l’heure à venir, ce que l’on appelle les prévisions immédiates.

C’est là que l’intelligence artificielle entre en jeu, car elle ne fait pas face aux mêmes limitations. Pour concevoir leur modèle, les chercheurs de DeepMind ont utilisé les données radar : « De nombreux pays diffusent tout au long de la journée des instantanés fréquents de mesures radars qui suivent la formation et le mouvement des nuages ». Ces données peuvent alors être utilisées pour confectionner des prévisions visuelles afin de découvrir la pluviosité dans un pays. Ces données radar ont ainsi permis à l’intelligence artificielle de s’entraîner pour être aujourd’hui capable de générer de nouveaux échantillons de données très similaires aux données réelles.

Une fois le modèle sur pied, il a été testé par 56 météorologues du Met Office lors d’une comparaison à l’aveugle avec une simulation physique de pointe et un outil de deep learning concurrent. Suite à ce test, 89% des météorologues ont préféré la prévision de DGMR, et ce, sur tous les critères, que ce soit au niveau de la précision de l’emplacement, de l’étendue, du mouvement et de l’intensité de la pluie.

Niall Robinson, co-auteur de l’étude et responsable des partenariats et de l’innovation produit au Met Office, a déclaré : « Les algorithmes d’apprentissage automatique essaient généralement d’optimiser une mesure simple de la qualité de leurs prévisions […] Dans le cadre de cette recherche, nous avons déployé beaucoup d’efforts pour évaluer notre algorithme en fonction d’un large éventail de paramètres. » De son côté, Suman Ravuri, chercheur scientifique chez DeepMind, se félicite du partenariat avec Met Office, assurant que cela les a poussé à développer une IA dans une voie différente de celle que les chercheurs de DeepMind auraient empruntés par eux-mêmes, et qui aurait probablement résulté en un modèle moins utile.

Ce n’est pas la première fois que des chercheurs s’intéressent à l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le domaine des prévisions météorologiques. Début 2020, nous apprenions déjà que Google avait conçu un modèle capable d’effectuer des prévisions en seulement une minute. Ces nouvelles prévisions à très court terme seront particulièrement utile dans le monde de demain afin de faire face rapidement aux catastrophes climatiques.

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