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Une interface cerveau-ordinateur plus fine qu’un cheveu

Publié le: 14/03/2023  |  Par: Guide Informatique  
Une interface cerveau-ordinateur plus fine qu’un cheveu

Précision Neuroscience est une start-up fondée en 2021 par Michael Mager et Benjamin Rapoport, cofondateur de Neuralink. Elle développe une interface cerveau-ordinateur plus fine qu’un cheveu. Il s’agit de l’implant cérébral le moins invasif présenté à ce jour.

Les interfaces cerveau-ordinateur permettent de communiquer avec un ordinateur simplement par la pensée, en identifiant les activations nerveuses et en les traduisant en commandes pour l’ordinateur. Les applications sont nombreuses, ce type d’implant permettrait par exemple à des personnes handicapées d’utiliser un ordinateur alors qu’elles n’en sont pas capables aujourd’hui.

Cette technologie a fait d'importants progrès au cours des dernières années. En avril 2021, Neuralink, start-up détenue par Elon Musk, a publié une vidéo montrant un singe jouant au jeu vidéo Pong à l’aide d’un implant. Aujourd’hui, Precision Neuroscience vient concurrencer Neuralink avec sa propre solution au fonctionnement différent. Baptisé Layer 7, cet implant vient se placer juste au-dessus des six couches cellulaires composant le cortex cérébral. Il a l’avantage d’être nettement moins intrusif que la solution de Neuralink, en effet, il est plus fin qu’un cheveu et peut donc se placer à la surface du tissu sans en endommager les tissus.

Cette finesse permet à l’implant d’être installé sans chirurgie invasive du cerveau. Son installation ne requiert que la réalisation d’une incision de moins d’un millimètre, il n’est donc pas même nécessaire pour les patients de se raser les cheveux. Michael Mager, explique : « Je pense que c'est un gros avantage par rapport aux technologies qui nécessitent, par exemple, une craniectomie, l'ablation d'une partie importante du crâne, ce qui prend beaucoup de temps et comporte beaucoup de risques d'infection. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui voulait un trou percé dans son crâne ». Le CEO fait ici référence à la solution de Neuralink, cette dernière requiert une craniectomie ainsi que des électrodes de perçage du cerveau. Il tient toutefois à préciser que Neuralink n’est pas un concurrent mais plutôt une société amie.

Par ailleurs, l’opération est réversible. Les patients auront donc la possibilité de retirer l’implant ou bien de le faire remplacer par une nouvelle version. Pour Michael Mager, cela combiné à l’absence de craniectomie améliore très fortement le rapport risque/récompense de la procédure. Pour l’heure, Layer 7 a uniquement été testé sur des animaux, tout comme la solution de Neuralink. La start-up attend désormais l’approbation de la Food and Drug Administration afin de pouvoir démarrer les tests sur des humains. En attendant, l’entreprise vient de parvenir à lever 41 millions de dollars.

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