Reworld Media a fait l’acquisition de nombreux sites d’information spécialisée du paysage français. Le groupe TF1 lui a ainsi cédé Unify, son pôle d’édition web. Ce dernier inclut des sites tels que Doctissimo, Les Numériques ou encore Gamekult.

Reworld Media est le premier groupe de presse magazine français. Aujourd’hui le groupe étend son emprise, notamment sur le web, avec l’acquisition de Unify, le pôle d’édition web de TF1. Ce pôle inclut des sites français très visités tels que Doctissimo, Les Numériques, Gamekult, mais également aufeminin, Juste Mieux, Minutebuzz, Hero et Fraîches. Il inclut également quelques acteurs étrangers, à savoir les deux britanniques Sofeminine et Netmums. L’ensemble de ces sites sont donc désormais la propriété de Reworld Media. Avec cette nouvelle acquisition le groupe compte désormais une audience globale de 36 millions de visiteurs uniques mensuels.

L’entreprise explique vouloir continuer à proposer des contenus thématiques et devenir un acteur clé des secteurs de la presse féminine, du high-tech et de la santé avec cette acquisition. Gautier Normand, directeur de l’entreprise, explique : «  Reworld Media deviendrait le leader dans le digital sur toutes les verticales thématiques qu’il couvre. Ce serait une opération extrêmement structurante, nous serions ravis d’accueillir ces nouvelles activités de qualité, porteuses de nouvelles opportunités ». 

Cette acquisition est vue d’un très mauvais œil par les acteurs de la presse française. En effet, Reworld Media jouit d'une très mauvaise réputation depuis 2019 suite à son acquisition de plusieurs magazines : Science & Vie, Guerre & Histoire et Auto Plus. Le groupe avait fait parler de lui suite à la vague de démissions des journalistes du magazine de vulgarisation scientifique, Science & Vie, arguant ne plus pouvoir exercer correctement leur travail depuis l'acquisition. Ils avaient invoqué leur clause de cession pour quitter la rédaction et certains d’entre eux ont depuis fondé leur propre magasin scientifique, Epsiloon, en 2021. Le groupe avait également été pointé du doigt en 2019 par une enquête du média Arrêt sur Image. Titrée « Reworld, ou le cauchemar de l’avenir du journalisme », cette enquête avançait que la stratégie de Reworld Media vise à maximiser la rentabilité au détriment de la qualité de l’information. Ainsi, l’entreprise n’hésiterait pas à faire recours à des délocalisations et à un nombre excessif de stagiaires afin de minimiser ses coûts.