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L’inventeur du Worldwide Web propose le contrat pour le web

Publié le: 14/01/2020  |  Par: Guide Informatique  
L’inventeur du Worldwide Web propose le contrat pour le web

Tim Berners-Lee, l’inventeur du Worldwide Web a lancé une nouvelle initiative : le contrat pour le web. Il s’agit d’un ensemble de neuf principes visant à corriger les problèmes de l’internet et d’éviter une dystopie digitale. Le fondateur du web déclare avoir conçu son invention pour rapprocher les individus et permettre la libre circulation du savoir. Il pourrait donc estimer que c’est un succès puisque le web a bouleversé nos vies. Toutefois, il estime que la réussite ne vient pas sans échecs, certains gouvernements censurent l’accès à internet, des plateformes comme Facebook sont utilisées pour influencer sur les élections, etc… C’est pour remédier à ces problèmes que Tim Berners-Lee a rédigé le contrat pour le web. Cette charte inclut trois règles pour chacune des trois parties prenantes : les gouvernements, les entreprises et les citoyens.


Tim Berners-Lee demande aux gouvernements de respecter les principes suivants :
1. Assurer l’accès à internet pour tout le monde
Pour ce faire les gouvernements doivent former leurs citoyens et s’assurer qu’aucune population ne soit exclue d’internet.

2. Conserver l’intégralité d’internet accessible à tout moment
Ce principe fait référence à la censure comme on peut la trouver en Chine, en Russie ou plus récemment en Iran, dont le gouvernement à complètement coupé l’intégralité de l’accès à internet pour tout le pays.

3. Respecter et protéger les droits fondamentaux des individus en matière de vie privée
Ce principe réclame que les gouvernements respectent le droit à la vie privée sur internet. Ils ne devraient donc pas fouiller les téléphones et réseaux sociaux des individus comme le fait l’immigration américaine sans aucun mandat ou soupçons fondés.

Pour les entreprises Tim Berners-Lee dresse les principes suivants :
4. Rendre l’internet abordable et accessible pour tout le monde
Ce principe s’adresse aux fournisseurs d’accès. En 2016 les Nations Unies ont déclaré que l’accès à internet est un droit humain fondamental. Pourtant, si les forfaits sont bons marchés en France ce n’est pas le cas partout, au Zimbabwe un GB de donnée mobile coûte 75 dollars. Avec de tels prix certaines personnes ne peuvent simplement pas s’offrir un accès à internet à une époque où ce dernier est omniprésent. De plus, les entreprises doivent s’assurer qu’internet soit accessible partout, et donc éliminer les zones blanches.

5. Respecter et protéger la vie privée des individus pour construire une confiance en ligne
Pour ce faire les entreprises doivent fournir plus de contrôle aux individus sur leurs données. De plus, elles doivent être tenues responsables de leurs actions. Bien souvent, les entreprises qui ont déclaré d’énormes fuites de données de leurs utilisateurs n’ont pas été ou peu sanctionnées. Enfin, elles doivent s’assurer que le droit à la vie privée soit le même pour tout le monde.

6. Développer des technologies qui encouragent le bien plutôt que le mal
L’internet a donné une voix à des minorités, il a permis des services qui encouragent la collaboration et l’écologie comme BlaBlaCar. Mais il est également le nid de groupes racistes et des fake news. C’est pourquoi il est essentiel que les entreprises se responsabilisent et préconisent le bien plutôt que le mal.

Enfin, Tim Berners-Lee dresse les principes suivants pour les citoyens :
7. Créer et collaborer sur le web
C’est l’idée d’un internet participatif, à la manière de Wikipédia chacun peut apporter sa pierre à l’édifice.

8. Construire des communautés qui respectent les droits civils et la dignité humaine
Dans le but de promouvoir des messages enrichissants pour tous plutôt que de diffuser de la haine.

9. Se battre pour le web
Tim Berners-Lee demande aux citoyens de s’engager pour défendre le web contre tous les gouvernements ou entreprises qui menacent le futur du web comme un droit fondamental et soutenir ceux qui luttent dans ce sens.

 

Avec ces neuf principes ce contrat définit les champs d’actions et le rôle à jouer de chacun pour assurer l’avenir d’un meilleur internet. Toutefois, si ce contrat dit ce qu’il faut améliorer il ne dit pas comment le faire. Plutôt qu’un réel contrat il s’agit donc d’une simple liste de principe, une simple utopie. Le signer n’engage à rien, le seul risque en cas de non-respect et d’être retiré de la liste des signataires. En témoigne les signatures de Google et Facebook, les deux entreprises le plus visées par le principe 5 « Respecter et protéger la vie privée des individus pour construire une confiance en ligne ». Même si en lui-même ce contrat est vide de sens on peut espérer qu’il fasse avancer le débat vers l’avenir d’internet et les régulations à prendre. Les premiers pays à l’avoir signé sont l’Allemagne, la France et le Ghana.

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