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Les réseaux sociaux mettent à jour leurs politiques en vue des élections américaines de 2020

Publié le: 22/11/2019  |  Par: Guide Informatique  
Les réseaux sociaux mettent à jour leurs politiques en vue des élections américaines de 2020

Les réseaux sociaux ont joué un rôle majeur en 2016 lors de l’élection de Donald Trump et lors du référendum du Brexit. Facebook a notamment été mis en cause pour son ingérence à l’origine du scandale Cambridge Analytica. Selon Cristopher Wyle, lanceur d’alerte à l’origine du scandale, ni le Brexit ni l’élection de Trump n’auraient eu lieu sans Cambridge Analytica.

Suite à ces débordements les réseaux sociaux ont décidé de changer leur mode de fonctionnement à l’approche des élections américaines de 2020. Le premier à agir est Twitter. Tous les utilisateurs de la plateforme ont toujours eu les mêmes droits mais ce n’est désormais plus le cas. Si un tweet d’un politicien ou d’un parti politique enfreint les règles de Twitter, cela sera mentionné sur le tweet et il sera impossible de le retweeter, aimer ou commenter. L’objectif est d’empêcher la propagation du message tout en le laissant exposer. Par ailleurs il sera toujours possible de le citer pour exprimer son opinion. Toutefois, cette mesure est en place depuis juin et jusqu’à présent le réseau social ne l’a jamais utilisé. Malgré tout, les tweets promouvant le terrorisme, faisant des menaces ou qui révèlent les informations privées de quelqu’un seront toujours sanctionnés et pourront engendrer une suspension. Ruly Guilani, allié de Donald Trump, a notamment été suspendu pour avoir révélé le numéro de téléphone d’un officiel ukrainien.

De son côté, Mack Zuckeberg a décidé que Facebook n’empêcherait pas les politiciens de mentir dans leurs publicités. Un traitement spécial puisque les publicités mensongères sont habituellement interdites sur le site. Le premier exemple concerne Joe Biden, candidat à la présidentiel. Ce dernier a demandé à la plateforme de retirer une publicité mensongère de Donald Trump au sujet de son fils. Cette dernière intervient dans le cadre de l’affaire ukrainienne à l’origine de la procédure d’impeachment contre Donald Trump. Facebook a refusé de retirer l’annonce, expliquant qu’elle n’enfreint aucune des règles de la plateforme. Face à cette attitude, une autre candidate à la présidentielle, Elizabeth Warren, a volontairement lancé une publicité mensongère. Dans cette dernière, la candidate anti-géant de la tech accuse Facebook de contribuer à la campagne de Donald Trump. Elle poursuit en expliquant qu’il s’agit d’un mensonge mais que Facebook donne le pouvoir à Donald Trump de mentir autant qu’il le souhaite. Elle qualifie alors Facebook d’entreprise promulguant les fausses informations pour en tirer profit.

Les décisions de Facebook et Twitter font débat. Si certains pensent qu’il faut protéger la liberté d’expression d’autres pensent que les réseaux sociaux ont échangé leur éthique contre du profit. Cette situation démontre que la législation n’est pas encore adaptée aux réseaux sociaux. Ce devrait plutôt être le rôle de la loi de définir ce qui peut ou ne peut pas être publié par les politiciens. Ces décisions seront lourdes de conséquences étant donné l’importance des réseaux sociaux dans la campagne à la présidentielle américaine. Par exemple, entre le 22 et le 28 septembre, l’équipe de Donald Trump a dépensé 1,1 million de dollars en publicité sur Facebook.

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