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Le Japon annonce Rapidus, une nouvelle entité dans le marché des semi-conducteurs

Publié le: 12/12/2022  |  Par: Guide Informatique  
Le Japon annonce Rapidus, une nouvelle entité dans le marché des semi-conducteurs

Yasutoshi Nishimura, ministre japonais de l’économie, du commerce et de l’industrie, a annoncé la création d’une nouvelle entité dans le secteur des semi-conducteurs. Nommé Rapidus, ce projet de la dernière chance devra parvenir à se faire une place dans un marché dominé par le taiwanais TSMC, le coréen Samsung, et l’américain Intel.

Du milieu des années 70 à la fin des années 2000, le Japon était le leader du marché des semi-conducteurs, suivi de près par les États-Unis. Cependant, au tournant des années 2010, Taiwan s’est lancé dans la production de semi-conducteurs tandis que le Japon accordait moins d’importance au secteur. Face à l’essor du géant TSMC, le pays réduira sa production de semi-conducteurs pour la déléguer à l’entreprise taïwanaise. Dans le même temps, les États-Unis sont restés actifs dans le marché et la Corée du Sud, avec Samsung, s’est lancée sur le marché. Résultat, dix ans plus tard, le Japon, autrefois leader, ne fait plus partie du trio de tête du marché.

En 2020, la crise sanitaire a entraîné des complications dans la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs. Cela a fait réaliser aux pays du monde entier leur dépendance à des semi-conducteurs dont ils ne contrôlent pas la production. Cette prise de conscience a poussé plusieurs d’entre eux, dont les États-Unis, l’Inde, la Chine, le Japon, mais également l’Union Européenne, à lancer des programmes d’investissement afin de développer leur économie locale dans le secteur. En parallèle, la guerre commerciale et technologique entre les États-Unis et la Chine suit son cours. Ce qui a poussé l’administration Biden à placer de lourdes sanctions envers la Chine et à réduire sa capacité à exporter et importer des semi-conducteurs. Cela impacte automatiquement TSMC, et par conséquent le Japon, qui dépend fortement de cette entreprise. Cette nouvelle réalité a poussé le Japon à aller encore plus loin pour reprendre son indépendance technologique.

 Le gouvernement japonais a ainsi annoncé la création de l’entité Rapidus. Cette dernière devrait débuter son activité dans cinq ans, période nécessaire pour rattraper au moins en partie le retard technologique du Japon dans le secteur. Cette nouvelle entité va être accompagnée d’entreprises japonaises ayant des intérêts dans le secteur. Il s’agit des spécialistes des composants électroniques Kioxia et Tokyo Electron, de l’acteur de l’électronique et du divertissement Sony, des groupes télécoms NEC et NTT, des constructeurs automobiles Mitsubishi et Toyota, ainsi que de la holding SoftBank. Ensemble, ces acteurs vont investir dans un premier temps 7,3 milliards de yens, l’équivalent de 51 millions d’euros. De son côté l’Etat va investir 70 milliards de yens, soit 485 millions d’euros. Par la suite, il est prévu d’investir 35 milliards d’euros au cours des dix prochaines années dans Rapidus.

En parallèle, le Japon s’est rapproché de la Corée du Sud, de Taïwan et des États-Unis afin de former le Chip 4, un alliance qui vise à prendre une place de choix dans le marché des semi-conducteurs. Par ailleurs, le gouvernement japonais va lancer d’ici la fin de l’année un centre de recherche en semi-conducteurs de pointe, baptisé Leading Edge Semiconductor Technology Center, ou LSTC.

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