Facebook a racheté le nom Meta pour la somme de 60 millions de dollars. Le nom était jusque là détenu par une banque du Dakota du Sud nommée Meta Financial.

Selon le média Reuters, Facebook a fait l’acquisition du nom de marque Meta auprès d’une banque du Dakota du Sud nommée Meta Financial. Il s’agit là d’une étape obligatoire pour le géant des réseaux sociaux dans sa quête de nouvelle identité, avec son changement de nom, passant de Facebook à Meta. L’information a été rendue publique dans un dépôt réglementaire. On y apprend que la banque régionale a cédé son identité à Beige Key, entreprise installée au Delaware, un paradis fiscal américain. Compte tenu de la nature de l’opération, en parallèle à l’annonce du changement de nom de Facebook, la firme de Mark Zuckerberg a rapidement été suspectée d’être liée à Beige Key. Cette dernière a donc confirmé à Reuters que Beige Key est bien lié à Facebook. Un porte-parole a, par ailleurs, confirmé que les négociations avec la banque avaient été engagées en octobre dernier, avant l’annonce du changement de nom.

Si cette somme peut paraitre dérisoire face aux revenus de Facebook, ce nouveau nom n’en est pas moins capital pour l’entreprise. En effet, il reflète sa nouvelle orientation stratégique à long terme, visant à se tourner vers le développement du metavers. Pour rappel, il s’agit d’un monde virtuel fait de réalité augmentée et de réalité virtuelle, que Mark Zuckerberg a qualifié de futur de l’Internet. On pourrait y prendre part à des activités de loisir, partager des moments avec ses amis et sa famille, et même participer à ses réunions de travail. Le metavers pourrait également signer la naissance d’une véritable économie virtuelle secondaire, en achetant par exemple des vêtements virtuels pour son avatar. Le CEO a déjà annoncé qu’il avait pour objectif de concrétiser ce nouveau monde dans la décennie à venir.

De son côté, Meta Financial va devoir se construire une nouvelle identité de marque. La banque régionale a été fondée dans les années 50 et a une activité classique, avec une offre constituée de cartes de crédit, prêt et autres produits d’épargne. En parallèle de ces activités, elle collabore avec des entreprises de la Fintech et des agences gouvernementales américaines pour inclure dans le système financier des personnes qui en sont exclu. La banque est valorisée au Nasdaq à 1,74 milliard de dollars, c’est donc un vrai nain face au géant Facebook qui est lui valorisé à 933 milliards de dollars. Toujours selon Reuters, elle a démarré un changement de stratégie de marque plus tôt dans l’année.