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Amazon est accusé d’avoir conclu des accords illégaux avec les éditeurs américains

Publié le: 11/02/2021  |  Par: Guide Informatique  
Amazon est accusé d’avoir conclu des accords illégaux avec les éditeurs américains

Après Google, Facebook et Apple, c’est au tour d’Amazon de faire l’objet d’une enquête anti trust. L’entreprise est accusée d’avoir convenu des accords illégaux avec cinq grandes maisons d’éditions afin d’augmenter le prix des e-books.

En 2020, les géants de la Tech ont attiré l’attention des régulateurs américains. Après l’ouverture de plusieurs enquêtes, Google puis Facebook ont été attaqués par le Département de la Justice Américaine pour avoir enfreint les lois anti trust. Amazon quant à lui a fait l’objet d’études approfondies en juin puis d’une audience anti trust en juillet. Le leader de l’e-commerce n’avait toutefois pas encore été inquiété jusqu’à aujourd’hui. 

Cela serait sur le point de changer. En effet, début janvier, un représentant des forces de l’ordre de l’État du Connecticut a annoncé qu’une enquête anti trust était en cours à l’encontre d’Amazon. Quelques jours plus tard, le cabinet d’avocat Havens Berman déposait plainte contre Amazon dans l’État de New York. En cause, des accords anticoncurrentielles entre l’entreprise et cinq grandes maisons d’éditions.

Ces cinq éditeurs — HarperCollins Publishers, Penguin Random House, Simon & Schuster, Macmillan et Hachette Book Group — auraient pris en charge une part des coûts d’Amazon et payé d’importantes commissions à l’entreprise pour qu’elle augmente le prix des e-books vendus sur le site. Grâce à ces accords, le prix auquel Amazon vend les e-books correspond au prix auxquels les éditeurs proposent leurs e-books aux autres revendeurs. Il était donc impossible à ces derniers de concurrencer Amazon. Ainsi, les éditeurs s’assurait que les e-books ne concurrençaient pas les prix physiques sur le prix tandis qu’Amazon s’assurait un monopole. 

Selon le cabinet Havens Berman, ces cinq éditeurs représentent 80% des ventes de livres aux États-Unis. Pour eux, cet accord est donc une conspiration afin de fixer le prix de vente des e-books, une violation claire des lois anti trust.

Cette affaire est en réalité la suite d’une ancienne affaire remontant à 2012 et à des faits datant de 2010. À l’époque, Amazon vendait les e-books à un prix inférieur à celui souhaité par les éditeurs. Ces derniers avaient alors conclu un accord avec Apple pour que ce dernier vende les e-books aux prix désirés par les éditeurs en échange d’une importante commission. Une fois ce nouveau concurrent d’Amazon en place, ils ont menacé de retirer leurs livres d’Amazon jusqu’à ce que ce dernier accepte à son tour de vendre les e-books aux prix définis par les éditeurs. Les cinq éditeurs concernés étaient exactement les mêmes que ceux dans cette nouvelle affaire. Le Département de la Justice s’était saisi de l’affaire et les éditeurs avaient accepté un accord mais Apple a choisi d’aller au tribunal. La firme de Cupertino y a finalement perdu et a été contrainte de régler la somme de 450 millions de dollars, dont 400 millions ont été destinés à rembourser les consommateurs.

Aujourd’hui, leur partenaire dans la Tech a changé, mais les éditeurs semblent poursuivre la même stratégie. 

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