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Téléphone mobile : principe

Publié le: 12/04/2005  |  Par: Guideinformatique  

Pendant une cinquantaine d'années, notre poste téléphonique n'a guère changé. Mais depuis l'arrivée du téléphone mobile tout s'accélère : les ventes, les débits et l'apparition des nouvelles normes.
Au-delà de la transmission de la voix, déjà très correctement assurée, l'enjeu réside dans la transmission des données (affichage des pages web, connexion des ordinateurs et PDA) ainsi que dans la transmission de la vidéo (visiophonie). Il en résulte une course aux débits et, donc, aux nouvelles normes et technologies.

 

Marché de la téléphonie mobile

La France comptait fin 2004 44,551 millions d'abonnements à un téléphone mobile. Soit plus de 2 français sur 3. Il ne s'agit donc plus désormais d'un marché en développement, mais en amélioration et en renouvellement.
 Toutefois, le trafic sur les mobiles augmente et rattrappe rapidement celui des lignes fixes. 

 

Principe de la téléphonie cellulaire

Avec la téléphonie cellulaire (comme le GSM, par exemple) le territoire est quadrillé en zones (les cellules) d'une superficie de quelques centaines de mètres, ou de quelques kilomètres. Chaque cellule est desservie par un émetteur de faible puissance et dans laquelle se trouve l'interlocuteur. Lorsque celui-ci se déplace, la communication est automatiquement transférée à la cellule voisine, c'est l'opération délicate de handover.
L'élément principal est donc l'opérateur (en France : France Télécom, SFR ou Bouygues Telecom)
 

Les 3 tâches principales de l'opérateur sont :

  • l'installation de cette lourde infrastructure découpant le territoire en un damier géant,
  • la gestion permanente des liaisons entre les interlocuteurs et l'émetteur, ainsi que leur transfert d'une cellule à l'autre si nécessaire,
  • la gestion des abonnements (identification) et la facturation (en fonction de la consommation).

En France, les opérateurs sont réunis au sein de l'AFOM (voir Liens utiles).

ARCEP, ART et ANFR

La gestion de l'espace radio est assurée par deux organismes distincts, notamment pour des raisons historiques (recyclage des anciennes administrations).

  • ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes) c'est la nouvelle appellation de l'ART (Autorité de Régulation des Télécommunications)
    C'est une autorité administrative indépendante, créée dans le cadre de la Loi de Réglementation des Télécommunications du 26 juillet 1996.
    Sa mission est d'assurer le développement et la supervision de l'ouverture à la concurrence du secteur des Télécoms en France. Elle s'intéresse essentiellement aux opérateurs et au bon respect de la concurrence et des obligations de service public.
  • ANFR (Agence Nationale des Fréquences)
    Son rôle essentiel est de coordonner l'implantation sur le territoire national des stations radioélectriques et d'organiser le contrôle de l'utilisation des fréquences. Elle tient à jour les fichiers nécessaires à un partage efficace du spectre. Le service cartoradio.fr permet de connaître l'implantation locale des émetteurs (voir Liens utiles).

 

SCS, MVNO

Les SCS (Sociétés de Commercialisation de Services) sont apparues avec la téléphonie mobile. Elles ne font que revendre un service de téléphonie GSM déjà défini par un opérateur.
Sur le marché de la téléphonie UMTS, le MVNO (Mobile Virtual Network Operator) est uin opérateur virtuel. Il ne dispose pas d'une infrastructure physique, mais la loue à un, voire plusieurs opérateurs.
Le MVNO fixe les tarifs, vend les contrats, assure le service après-vente. Contrairement aux SCS, les MVNO pourront proposer des services spécifiques avancés (Internet, VoIP, télévision numérique, vidéo conférence....).

Convergence, roaming, CTP, UMA

Pour se servir d'un même terminal téléphonique dans un immeuble et dans la rue, il faut définir des procédures de transfert (roaming) entre les différents réseaux (DECT, GSM, Wi-Fi...). On parle parfois de convergence, mais ce terme n'est pas le plus approprié car il donne à penser que les différentes normes peuvent devenir compatibles, voire se fondre les unes dans les autres. En réalité, les impératifs des différents types d'infrastructures font que c'est plutôt au terminal d'être capable de passer d'une zone de couverture à une autre instantanément et de manière transparente.
Il existe au moins trois types de difficultés :

  • le temps de latence : c'est le délai nécessaire au passage d'un réseau à un autre. Pour limiter ce délai à ce qui est acceptable lors de la transmission d'une conversation, il est notamment nécessaire d'instaurer une qualité de service. Elle est généralement obtenue en attribuant à la voix la priorité la plus haute sur la transmission (c'est l'un des principes de la norme 802.11e),
  • la conception de matériels multi-protocolesà des prix attractifs,
  • la généralisation des échanges entre les nombreux opérateurs.

Voici les principales techniques :

  • CTP(Cordless Telephony Profile), cette partie de la norme Bluetooth permet déjà le passage transparent d'une liaison GSM à une liaison Bluetooth (à condition de disposer d'un appareil bimode).
  • MSP (Mobile Service Profile) c'est un projet du 3GPP destiné à fournir à chaque utilisateur de téléphonie mobile un service d'identités multiples.
    Il doit permettre de stocker sur une carte SIM jusqu'à 4 profils, permettant de se connecter avec le même appareil sur différents réseaux (bureau, GSM, domicile...).
  • UMA (Unlicensed Mobile Access) c'est la norme du 3GPP destinée à permettre le roaming entre la téléphonie mobile (GSM, UMTS) et les infrastructures radio (Wi-Fi, Bluetooth).
    Les utilisateurs d'un appareil 2,5G ou 3G bimode pourront avoir accès aux mêmes types de services voix/données, qu'il utilise le réseau cellulaire (à l'extérieur) ou en se connectant à un réseau local radio (dans la zone de couverture d'un hot-spot ou dans le réseau Wi-Fi de l'entreprise).
    Lorsque l'utilisateur pénètre dans la zone de couverture du réseau Wi-Fi ou Bluetooth, le logiciel UMA installé dans le terminal de l'utilisateur encapsule le trafic (voix ou données) dans des paquets IP et les fait transiter par le réseau radio.

 

PoC, principe du push-to-talk

Le PoC (Push-to-tall over Cellular) est un service de messagerie vocale instantanée transformant un téléphone mobile en talkie-walkie.
Il nécessite un portable spécifique équipé du logiciel adéquat et d'un service souscrit auprès de l'opérateur (en France, uniquement Orange : Talk Now).
L'opérateur se charge d'établir la comunication avec le ou les interlocuteurs sans qu'il(s) décroche(nt) à chaque fois que l'on appuie sur la touche. La communication est immédiatement coupée de la même façon après l'échange.

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