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Bilan et perspectives des logiciels et services IT dans les collectivités locales

Publié le: 23/01/2013  |  Mis à jour le: 04/03/2013  |  Par: Guideinformatique  
Bilan et perspectives des logiciels et services IT dans les collectivités locales

Malgré le contexte de contraction des dépenses publiques, les investissements des collectivités locales pourraient être garants de la stabilité du marché des logiciels et services informatiques au sein de la sphère publique. Cette résistance est néanmoins fragile et très dépendante de leur santé budgétaire et des décisions qui seront prises par l’administration centrale notamment en matière de décentralisation.

Des chantiers multiples au service de l’administration, du citoyen et du territoire

D’ici 2014, la demande en logiciels et services informatiques au sein des collectivités locales devrait être portée par deux grands domaines :

La dématérialisation et ses chantiers connexes de gestion des documents dématérialisés : ces projets franchissent actuellement une nouvelle étape de maturité au sein des collectivités locales les plus volontaristes, avec la formalisation d’une chaîne dématérialisée sans couture, transversale et intégrée. Ils portent sur des périmètres variés comme la gestion des courriers entrants, le traitement en interne des demandes usagers, les documents associés aux RH, aux finances, au domaine social..., et font appel à différentes briques technologiques telles que la gestion électronique de documents, les solutions de workflow, de signature électronique, de parapheur électronique, d’archivage électronique ;

Les chantiers numériques associés à la relation citoyen avec, comme double enjeu, le déploiement d’interfaces d’échanges favorisant des usages “ubiquitaires” (portails de services, mobiles, bornes interactives,  objets dans la ville…) et l’intégration de ces différentes sources de données dans les applications métier afin d’optimiser le traitement des demandes et offrir un service public de qualité. Les services mobiles seront en effet très sollicités avec plus de 80% des décideurs de collectivités interrogés souhaitant développer des services sur smartphone à destination des citoyens d’ici 2014. En lien avec les projets de dématérialisation précédemment mentionnés, ces usages mobiles devraient aussi s’étendre aux élus et à certains profils d’agents avec la mise à disposition de tablettes numériques.

Les collectivités locales les plus en pointes investissent également le numérique au service d’une gestion plus intelligente de leur territoire (transports, maîtrise énergétique, éducation, sécurité, environnement...). MARKESS International a analysé plus dans le détail cette tendance au sein d’une autre étude intitulée “Clés de succès d’une gestion intelligente des territoires avec le numérique”.

Alors que le Conseil National du Numérique vient de présenter ses propositions pour accélérer et accompagner l’ouverture des données publiques, un décideur sur deux de collectivités locales, interrogé par MARKESS International, annonce enclencher une stratégie d’ouverture de ses données publiques d’ici 2014, afin notamment de contribuer à une gestion plus intelligente de leur territoire. Les données prioritaires candidates à cette ouverture sont avant tout les données géographiques et les données de localisation d’équipement sur le territoire. Dans un second temps, sont privilégiées les données associées à l’environnement, au tourisme et à la culture.

Les solutions au service de l’administration numérique et des territoires intelligents

 

Le cloud computing continue sa progression au sein des collectivités

Autre fait marquant, les collectivités investissent le modèle du cloud computing. Si ces dernières se montrent prudentes quant à l’accès à des ressources informatiques dans le nuage, en regard notamment des enjeux sur la sécurité des données, elles en perçoivent également les avantages. Ainsi :

Plus d’un décideur de collectivité sur deux déclare utiliser des applications en mode SaaS en 2012 ;

47% affirment recourir à des services IaaS ou PaaS ou prévoient de le faire d’ici 2014.

 Par ailleurs, l’émergence de clouds communautaires, mutualisés à l’échelle d’un territoire, offre une perspective intéressante pour les collectivités de petite taille qui n’ont pas la capacité de supporter des infrastructures de stockage et d’archivage conséquentes, alors que les besoins vont croissants avec la montée de la dématérialisation. Ce modèle de mutualisation à l’échelle d’un territoire est d’ores et déjà concrétisé en France par certaines collectivités innovantes.

 Une demande hétérogène en logiciels et services selon les profils de collectivités

Fin 2012, les prestataires informatiques aussi interrogés par MARKESS International comptent sur la demande des collectivités locales pour soutenir leur activité sur un marché français des logiciels et services informatiques atone. La demande ne sera cependant pas homogène selon les profils de collectivités locales : les régions devraient être plus dynamiques que les communes et les départements. En ce qui concerne les intercommunalités, les tendances sont plus partagées, probablement en raison du niveau de maturité de chacune d’entre elles, certaines étant encore très jeunes dans leur fonctionnement.

Fort de ces tendances, le marché des logiciels et services informatiques dédiés aux collectivités locales devrait bénéficier selon MARKESS International d’un taux de croissance moyen de +1,7% par an, pour atteindre 2,6 milliards d’euros en 2014. Ce taux de croissance reste très dépendant du contexte économique et du soutien qui sera accordé aux collectivités dans la bonne conduite de ces projets.

 

Une étude Markess International publiée en décembre 2012 :

Bilan et perspectives des logiciels et services IT dans les collectivités locales

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