Les contrôles de sécurité dans les aéroports pourraient bien être simplifiés. Cela grâce à l’adoption des scanners de tomographie par ordinateur. Ces appareils sont initialement utilisés dans les hôpitaux, notamment pour détecter des tumeurs ou des lésions dans l’abdomen. Ils avaient déjà été adaptés par la TCA (Transportation Security Administration) aux États-Unis pour scanner les bagages en soute. Contrairement aux scanners 2D utilisés actuellement, les scanners de tomographie par ordinateur prennent des centaines d’images des bagages avec une caméra à rayon X tournant autour du tapis. Ce faisant, ils réalisent une image 3D des bagages, il est alors possible de les observer sous différents angles et d’en visualiser le contenu. Les images obtenues sont si claires que des algorithmes peuvent détecter armes à feu, explosifs et autres objets ou substances interdits à bord.
D’après David Pekoske, administrateur de la TCA, l’usage de scanners 3D améliorera la capacité à détecter des objets ou substances dangereux. Mais si ce nouveau processus séduit tant, c’est car il fluidifie grandement les contrôles et rend l’expérience bien plus agréable pour les passagers. Ces derniers pourront ainsi laisser leurs ordinateurs et autres tablettes dans leurs bagages. De plus, la limite à 100 millilitres pour les liquides devrait disparaître. Les contrôles sont donc bien plus rapides.
Les premiers tests avaient été réalisés en 2017 par la TSA en collaboration avec American Airlines à l’aéroport international de Phoenix-Sky Harbor. D’autres ont suivi aux États-Unis mais également à l’aéroport d’Amsterdam Schiphol et à l’aéroport London Heathrow. Sans équivoque, le scanner de tomographie par ordinateur est bien plus rapide que les scanners actuels. Il permet de scanner les bagages de 300 passagers en une heure contre 150 avec les équipements actuels. Désormais, c’est l’humain qui ralentit le procédé, le scanner étant capable de scanner 600 sacs en une heure. Toutefois, tout n’est pas encore parfait, des boîtes de spaghettis peuvent déclencher l’alarme. L’algorithme s’entraîne encore et il corrigera ses défauts.
Face à ce succès, dix-sept aéroports américains qui ont déjà adopté les scanners de tomographie par ordinateur dont Hartsfield-Jackson Atlanta International Airport, John F. Kennedy International Airport, Los Angeles International Airport ou encore Chicago O’Hare International Airport. Au total, 240 appareils ont été commandés par la TCA pour l’année 2019.
Les tests menés à l’aéroport London Heathrow ont semblent-ils également convaincus le Royaume-Uni puisque le premier ministre britannique, Boris Jonhson, a déclaré que tous les aéroports anglais seront équipés de scanner de tomographie par ordinateur d’ici à début décembre 2022. Il voit ces scanners comme une opportunité d’assurer le statut du Royaume-Uni comme un hub mondial pour les affaires, le tourisme et les investissements après le Brexit. Par ailleurs, Il garantit que ce sont les compagnies aériennes et non les contribuables qui financeront ces nouveaux équipements.
À terme, il est fort probable que les scanners de tomographie par ordinateur deviennent la norme dans les aéroports du monde entier. Une évolution qui ravira les quelques 4,3 milliards de passagers dénombrés en 2018. Un chiffre en constante croissance, le nombre de passagers doublant tous les quinze ans.