En 2008 Apple lançait l’App Store, permettant ainsi à tous les développeurs de proposer leurs propres applications pour iPhone.

C’était alors le début des logiciels pour téléphones portables. Les téléphones ayant de petits écrans tactiles, les applications ont été pensées simples, épurées et user-friendly.  Une approche qui les a vite rendus très populaires. Le monde professionnel en a alors saisi le potentiel : un an seulement après le lancement de l’App Store, Uber voyait le jour. Les sites d’e-commerce ont rapidement rejoint la danse, accompagnés par de nouveaux services.

Pour les entreprises, les applications permettent de solliciter leurs consommateurs avec les notifications Push et de collecter des données à leur sujet pour mieux les comprendre. Elles peuvent ainsi adresser des messages toujours plus personnalisés à leur audience.

De nos jours, les applications sont devenues monnaies courantes. Pourtant, elles ont toujours quelques désavantages. Premièrement, elles doivent être développées séparément pour chaque appareil, une même application a ainsi une version iPhone, iPad, Android, Windows, Mac, etc…  Cela représente un travail considérable et il est fréquent qu’une application soit disponible sur un appareil mais pas sur un autre. Deuxièmement, les applications doivent être téléchargées. Il faut donc convaincre les utilisateurs de le faire, s’ils pensent ne pas suffisamment utiliser une application ou ne pas avoir assez de mémoire disponible sur leur appareil, ils risquent de ne pas le faire. C’est également aux utilisateurs de mettre leurs applications à jour, ce qu’ils ne feront pas toujours. Enfin, les applications étant exécutées par l’appareil, il faut que ce dernier soit suffisamment performant pour qu’elles fonctionnent correctement. Il arrive donc que des téléphones trop anciens connaissent des ralentissements avec certaines applications ou ne puissent simplement pas les utiliser. Le problème est tel que des applications Lite ont vu le jour, il s’agit de versions allégées à destination des téléphones moins performants.

Face à tous ces problèmes, une solution est apparue : les PWA (progressive web apps). En apparence, les PWA sont identiques aux applications traditionnelles, elles peuvent également être ajoutées à l’écran d’accueil et envoyer des notifications Push. Pourtant, il y a une différence majeure : elles sont hébergées sur le web. Cette seule différence corrige tous les défauts des applications classiques. On y accède via un navigateur internet, il n’y a donc plus besoin de télécharger l’application. Un utilisateur va donc plus facilement l’utiliser et peut également plus facilement la partager puisqu’il suffit d’envoyer l’URL. De plus, une PWA est universelle et fonctionne de la même manière sur tous les appareils, il n’y a donc plus besoin de développer une multitude d’applications. L’application étant exécutée sur le web, elle est toujours à jour et il n’y a aucun problème de compatibilité avec les appareils les moins performants. Enfin, il n’est pas nécessaire de soumettre un PWA à l’App Store ou au Play Store.

Toutefois, il est important de nuancer. Si on utilise encore majoritairement des applications classiques c’est car elles sont toujours supérieures. Les PWA n’en sont qu’à leur début, elles sont donc encore limitées dans leurs fonctionnalités. Elles nécessitent une connexion internet, ne peuvent pas utiliser le Bluetooth, ne peuvent pas être monétisées, ne sont pas correctement prises en charge par tous les navigateurs et offrent des possibilités limitées en termes d’interface et d’expérience utilisateur. Heureusement, ces limitations sont amenées à disparaître avec le développement de la technologie. En attendant, Google les met fortement en avant dans son référencement.