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Le robot Mona Lisa by Samsung

Publié le: 13/06/2019  |  Par: Guide Informatique  
Le robot Mona Lisa by Samsung

Samsung Al Center, le centre de recherche Samsung à Moscou, a élaboré un nouvel outil d’Intelligence Artificielle (IA) permettant des effets spéciaux sur les visages. Les chercheurs mettent en place des animations via des images figées. Cet outil se nomme le deepfake et est créé via le machine learning, et plus particulièrement grâce à la technologie du deep learning.  

Le deepfake

Surnommé l’hypertrucage en Français, le deepfake est un programme de reconnaissance faciale qui intègre des expressions de personnes humaines sur une image (photo ou tableau par exemple). De cette façon, la représentation gagne en mouvement, vit et chaque portrait peut être transformé en vidéo animée. L’outil n’est pas encore parfait mais convainc d’ores et déjà.  

Comment cela fonctionne-t-il ?

L’IA enregistre en quelque sorte une courte vidéo et décèle alors certaines parties, les points de repère du visage de la personne à examiner (nez, yeux, bouche etc), pour ensuite les disposer sur une image et construire une sorte de scénario, une seconde vidéo. On y voit alors l’image source avec les expressions et gestes de la vidéo ajoutée. Ainsi, on utilise un programme de superposition composé de deux algorithmes différents. En ce sens, l’image initiale prend vie et doit s’avérer authentique.  

La technologie Samsung

La Joconde est la grande œuvre du procédé. Ce dernier est impressionnant car à partir de seulement une image, les chercheurs rendent Mona Lisa vivante, pouvant remuer sa tête, sourire. Également, sur les vidéos publiées par l’entreprise, son regard se déplace facilement. Les chercheurs avouent que la qualité d’une animation de ce genre serait meilleure et plus réaliste encore avec plusieurs photos pour reconstruire correctement l’image initiale à travers les mouvements.

Grâce à cette technique, les visages de plusieurs peintures et célébrités se sont animés. On compte celui de la Joconde bien entendu, mais aussi de Salvador Dali, Dostoïevski, Marilyn Monroe, Albert Einstein et bien d’autres personnalités. Ces visages sont des entités et cela permet au phénomène deepfake de se répandre facilement. 

L’invention du musée Dali

En ce début de mois de mai 2019, le musée Dali en Floride offre à ses visiteurs une animation grandeur nature du célèbre peintre en exercice. Il échange, interagit et raconte de nombreuses anecdotes avec le public du musée, et cela en trois langues différentes. Le personnage revit grâce à d’anciennes photos ou des peintures animées et longuement travaillées.   

Avec le deepfake, l’objectif final est d’apprendre à l’IA comment animer et rendre vivant n’importe quelle représentation figée grâce à son propre apprentissage, et donc sans l’intervention humaine. Les éléments les plus complexes à étudier et mettre en scène restent les différents angles et mouvements de la tête. Les avancées scientifiques offrent des performances impressionnantes, peut-être l’IA offrira-t-elle bientôt la voix et la parole aux tableaux. Mais les résultats possèdent aussi un caractère risqué avec une portée de l’IA grandissante et non maîtrisée à 100%. On pense à des usages de deepfake véhiculant une sorte de « fake news » via l’image, faire dire un message par une certaine personne par exemple alors qu’elle ne l’a pas énoncé elle-même (cas déjà vu avec plusieurs président américain). Restons attentif et sur nos gardes.    

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