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La blockchain Ethereum abandonne la preuve de travail au profit de la preuve d’enjeu

Publié le: 27/05/2022  |  Par: Guide Informatique  
La blockchain Ethereum abandonne la preuve de travail au profit de la preuve d’enjeu

L’Ethereum entame une grande transition mettant fin au système de la preuve de travail actuellement en place et se tournant vers la preuve d’enjeu. Annoncé depuis des années et repoussé à plusieurs reprises, ce changement signe les débuts de l’Ethereum 2.0.

La blockchain Ethereum, conçue en 2015, est de loin la plus utilisée dans l’achat et la vente de jetons non fongibles (NFT), ce qui en fait l’une des blockchains majeures du Web3. Après des mois d’annonces, elle entame aujourd’hui sa transition vers sa version 2.0, abandonnant le système de la preuve de travail au profit de la preuve d’enjeu.

Si l’Ethereum a toujours eu un rôle important dans le monde des cryptomonnaies, il a réellement pris son importance avec l’essor des NFT. Depuis lors, son nom est presque aussi connu que celui du Bitcoin. Pour autant, les deux diffèrent énormément. Le Bitcoin est une plateforme permettant d’exécuter des transactions financières décentralisées. L’Ethereum est quant à lui un réseau d'exécution d’applications décentralisées, ce qui permet notamment de tenir des contrats intelligents. Il est associé à la cryptomonnaie Ether, qui permet de payer les mineurs dont les calculs informatiques servent à valider les transactions et les contrats des utilisateurs de la blockchain.

En revanche, le Bitcoin et Ethereum ont un point commun : ils reposent sur le principe de la preuve de travail. Avec ce principe, les transactions sont validées en résolvant des calculs toujours plus complexes à l’aide de la puissance informatique d’ordinateurs. C’est notamment la raison pour laquelle le minage de bitcoin, et donc l’Ethereum également, sont aussi énergivores. Ainsi, la blockchain Ethereum utilise 113 térawatts-heures, soit la quantité d’énergie utilisée par les Pays-Bas en un an. Une seule transaction consomme autant d’énergie qu’un ménage américain en une semaine. 

Il est difficile d’imaginer que ce modèle soit soutenable à long terme, pour des raisons économiques comme écologiques, c’est pourquoi Ethereum a choisi de se détourner de la preuve de travail. A la place, l’Ethereum reposera désormais sur la preuve d’enjeu. Plutôt que de reposer sur des mineurs physiques, ce système repose sur des mineurs virtuels appelés validateurs. Concrètement, les détenteurs d'Ethers verront une partie de leur cryptomonnaies utilisée pour vérifier les transactions et créer un nouveau bloc dans la blockchain. Une fois la transaction terminée, les propriétaires d'Ether recevront une compensation pour avoir mis une partie de leurs cryptomonnaies en jeu.

Ce nouveau système permettra de réduire la consommation énergétique de l’Ethereum de plus de 99% et de réduire les risques d’attaques. En parallèle, cette transition devrait introduire le sharding, une méthode de décomposition de la blockchain permettant de prendre en charge davantage de transactions. Il devrait également devenir possible d’exécuter les transactions en dehors de la blockchain puis de les y intégrer en envoyant les données au réseau Ethereum. Il s’agit donc là d’une réelle révolution pour l’Ethereum, le Web3, et les NFTs.

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