MENU
THEMES

Jeux Olympiques 2024 : Comment la France se prépare contre les cyberattaques ?

Publié le: 19/09/2023  |  Par: Guide Informatique  
Jeux Olympiques 2024 : Comment la France se prépare contre les cyberattaques ?

Les Jeux olympiques d'été de 2024, auront lieu à Paris du 26 juillet au 11 août 2024. Alors que la France se prépare pour cet événement planétaire, la possibilité d'actes malveillants plane malheureusement sur la célébration.


De nombreuses attaques lors des précédentes éditions


La cybersécurité est devenue une préoccupation majeure pour les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques depuis l'attaque de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Londres en 2012. Le nombre de cyberattaques a considérablement augmenté, passant de 212 millions lors des Jeux de Londres en 2012 à 4,4 milliards à Tokyo en 2021.


En 2012, plus de 212 millions d'attaques ont été recensées à Londres. Les JO d'hiver de 2014 à Sotchi n'ont eu aucun incident majeur de cybersécurité, peut-être en raison de la communication fermée de l'État russe. En 2016, environ un demi-milliard de cyberattaques ont été enregistrées à Rio, avec des attaques DDoS atteignant une capacité de plus de 500 Gbit/s. Les JO de PyeongChang en 2018 ont été victimes d'une attaque de malware, Olympic Destroyer, attribuée à la Russie. Les JO de Tokyo ont été reportés d'un an et ont été la cible de nombreuses attaques, avec un total de 4,4 milliards de cyberattaques recensées, entraînant une violation des données personnelles des détenteurs de billets et des bénévoles de l'événement. Enfin, l'application officielle My2022 destinée à lutter contre la Covid-19 lors des Jeux d'hiver de Pékin en 2022 a suscité des craintes de cyberespionnage. Les JO représentent une cible importante du fait de son importance au niveau mondial. Il est donc peu probable que la France soit exempte de menaces pour les JO de 2024.


L’ANSSI et Atos prêts à anticiper les vulnérabilités

 

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 pourraient être la cible de cyberattaques étatiques ou criminelles, qui pourraient toucher de manière symbolique les JO et bloquer la billetterie et les transports. Les organisateurs pourraient également être visés par des ransomwares pour des bénéfices financiers. Les entités les plus critiques ont été auditées et conseillées par l'ANSSI et l'État s'appuie sur Atos pour la fourniture de services informatiques et cloud. Des tentatives de phishing, de connexion au système, des attaques par déni de service et de création de faux billets ont été signalées et sont surveillées de près.


Afin de protéger les Jeux Olympiques contre les cyberattaques, Atos utilise des hackers éthiques, des tests de pénétration, des simulations d'attaques, et surveille le dark web. Les risques incluent la recherche de failles de sécurité dans les systèmes et le détournement de données. La guerre en Ukraine augmente le risque d'attaques, y compris les attaques étatiques, contre les JO. Les systèmes embarqués tels que le GPS des bateaux et les bornes wifi pourraient être compromis, et les attaques par déni de service sont également une menace pour le blocage de sites.


Une édition qui utilise la surveillance par IA


L'Assemblée nationale a approuvé l'utilisation de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) pour les JO 2024 en France. La VSA utilise des caméras de surveillance classiques dont les images sont analysées par l'intelligence artificielle pour détecter des comportements suspects. Cependant, la définition de ces comportements est floue et peut-être subjective. La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) reconnaît que les données utilisées pour entraîner l'algorithme ne sont jamais exhaustives et neutres, ce qui peut entraîner des biais. La CNIL sera chargée de contrôler le déploiement de ces caméras "intelligentes".

Actualités dans la même thématique ...

Réagir à cet article