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Faillite de la Silicon Valley Bank

Publié le: 03/04/2023  |  Par: Guide Informatique  
Faillite de la Silicon Valley Bank

Vendredi 10 mars, les autorités américaines ont décidé la fermeture administrative de la Silicon Valley Bank. Cette faillite fait craindre le pire sur une éventuelle nouvelle crise financière mondiale.

Qu’est-ce que la Silicon Valley Bank ?

La Silicon Valley Bank (SVB) est une banque commerciale américaine basée en Californie, fondée en 1983 par d’anciens cadres de la Bank of America, Bill Biggerstaff et Robert Medearis, pour répondre aux besoins spécifiques de financements des start-ups du secteur des nouvelles technologies.

Avant la faillite, c’était la 16ème banque des États-Unis en termes d’actifs gérés.

Quelles sont les raisons de cette faillite ?

Cette faillite est la conséquence de plusieurs évènements qui se sont déroulés au cours des 3 dernières années, voici un rappel des faits.

En 2021, la pandémie du covid-19 secouant de plein fouet la planète, de nombreuses start-up ont levé des fonds, ce qui a augmenté les dépôts gérés par la banque, passant ainsi de 102 à 189 milliards de dollars. La SVB a alors investi une grande partie de ces liquidités en bons du Trésor américain, un placement considéré comme peu risqué. 

Cependant, en 2022, la hausse des taux d'intérêt qui a suivi a eu deux conséquences négatives : les conditions de financement pour les entreprises se sont détériorées, ce qui a obligé les start-ups à puiser dans leurs liquidités en banque, et la valeur des obligations a chuté. 

Pour faire face aux retraits des start-up, la Silicon Valley Bank a dû liquider une partie de son portefeuille d'obligations. Étant donné que la banque n'était pas protégée contre le risque de remontée des taux, elle a subi une perte de près de 1,8 milliard de dollars. 

Elle a ensuite annoncé vouloir augmenter son capital de 2,25 milliards de dollars en plus d’avoir souscrit un crédit de 15 milliards de dollars.

Ces annonces ont fait souffler un vent de panique auprès des épargnants ce qui a entraîné ce qu’on appelle un bank run, c’est-à-dire, de fortes demandes simultanées de retraits d’argent par les clients.

En effet, les clients ayant vu les résultats trimestriels de la Silicon Valley Bank, à savoir, de fortes pertes sur ses portefeuilles d’obligations, ils se sont empressés de retirer leur argent de l’établissement bancaire.

Le jeudi 9 mars, 42 milliards de dollars de dépôts furent retirés de la banque, soit environ 25 % du total des dépôts entraînant ainsi la faillite de la SVB.

Et maintenant ?

Les autorités américaines ont réagi extrêmement rapidement, la Réserve fédérale, la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) ainsi que le Trésor américain ont pris des mesures collectives pour garantir le remboursement de tous les dépôts des banques en difficulté. De plus, la Fed a créé une facilité de crédit pour fournir des liquidités aux institutions financières qui pourraient faire face à une crise de liquidités si leurs clients commençaient à retirer massivement leur argent.

Concernant les risques de voir et ressentir les répercussions en France, le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire se montre rassurant.

« Je ne vois pas de risque de contagion », assure Bruno Le Maire sur France info. « Nous surveillons la situation de très près mais il n’y a pas d’alerte spécifique » car ce qui s’est passé aux États-Unis relève selon lui d’une situation « singulière » qui n’existe pas en France.

En effet, les banques françaises ont plusieurs atouts. Tout d’abord, elles ont des secteurs d’activités très diversifiés et ne sont pas dépendantes d’un seul secteur mais également un ratio de liquidités élevé sous surveillance du gouverneur de la Banque de France, sans oublier que le système bancaire français repose sur des fondations solides.

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