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Facebook rachète Giphy et la Competition and Markets Authority britannique s’oppose à la vente

Publié le: 24/06/2020  |  Par: Guide Informatique  
Facebook rachète Giphy et la Competition and Markets Authority britannique s’oppose à la vente

Mi-mai, Facebook annonçait acquérir Giphy, le moteur de recherche de GIF le plus populaire au monde. La nouvelle avait alors secoué le web, mais aujourd’hui, la Competition and Markets Authority britannique ouvre une enquête afin de déterminer si cette acquisition enfreint, ou non, une loi antitrust.

Dans un premier temps, il est nécessaire de revenir sur la vente. Giphy, fondé en 2013, est le premier moteur de rechercher de GIF, il est parfaitement intégré aux différents services de messagerie pour permettre à leurs utilisateurs de trouver et envoyer des GIF sans même quitter l’application. Le 15 mai dernier, Facebook révélait avoir mis la main sur Giphy pour la somme de 400 millions de dollars. Dans un communiqué de presse, la firme de Mark Zuckerberg expliquait alors vouloir fusionner le service à Instagram pour faciliter aux utilisateurs la recherche du GIF parfait et des stickers à poster dans les stories ou les messages. Les dizaines de salariés de Giphy, basés à New York, vont d’ailleurs rejoindre les équipes d’Instagram. L’explication de Facebook peut convaincre, toutefois, beaucoup s’inquiètent de voir Giphy, jusque-là indépendant, passer entre les mains d’un GAFA.

Et pour cause, Giphy est omniprésent sur le web. Des services comme iMessage, Twitter et TikTok, tous concurrents de Facebook, utilisent Giphy. Seulement quelques jours après l’annonce, Zoom a temporairement arrêté de supporter Giphy, sans mentionner l’acquisition de Facebook, l’entreprise a déclaré attendre que de nouvelles mesures de sécurités soient mises en place avant de réactiver la fonctionnalité.

Les équipes de Facebook, comme celles de Giphy, ont déclaré que le service ne changera pas pour autant : les développeurs pourront toujours accéder au code de Giphy pour l’intégrer à leurs applications tandis que les comptes d’utilisateurs ne seront ni fermés, ni transférés. John Borthwick, principal investisseur de GIPHY, a déclaré que le service demeurera totalement indépendant au sein de l’écosystème Facebook. Ce dernier l’aurait promis à la direction de Giphy, et c’est suite à cette promesse que la vente s’est conclut. Les deux partis considèrent que Giphy doit conserver son identité propre, et ne pas être confondu avec les autres applications de Facebook.

L’acquisition semblait à priori validée. Mais récemment, la Competition and Markets Authority (CAM), un organisme de surveillance britannique, a décidé d’ouvrir officiellement une enquête afin de déterminer si Facebook a enfreint une loi antitrust. Cette dernière a des doutes quant à la promesse du réseau social, elle a déclaré souhaiter s’assurer que cette acquisition ne soit pas susceptible d'entraîner une diminution substantielle de la concurrence sur un ou plusieurs marchés de biens ou de services au Royaume-Uni. Giphy comme Facebook ont tout déjà répondu, affirmant qu’ils se soumettront à l’enquête.

Si la CAM souhaite enquêter, c’est en partie car cette vente a été très rapide. John Borthwick explique que Giphy et Facebook sont des partenaires de longue date, 50 % du trafic de Giphy provient des applications de Facebook dont 25 % d’Instagram a lui seul. Il lui semblait donc naturel que les deux entités se rapprochent. À condition que la CAM soit de cette avis. Toutefois, cette dernière a déjà enquêté sur des fusions concernant Facebook mais n’a jamais annulé la moindre vente.

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