Le français Atos livre Leonardo, un supercalculateur de 250 pétaflops. Il s’agit du deuxième supercalculateur le plus puissant en Europe et le quatrième au monde. Deux autres supercalculateurs seront prochainement livrés en Europe.
Leonardo a été livré au consortium universitaire Cineca à Bologne, en Italie. Avec ce nouveau supercalculateur, Cineca souhaite soutenir la mission impérieuse de souveraineté de l’Union européenne, dans le cadre de la lutte contre les situations d’urgence médicale et environnementale.
A titre d’exemple, les supercalculateurs sont utilisés dans la recherche de vaccins. Ainsi, face à l’épidémie de COVID-19 des supercalculateurs avaient été mis à disposition des laboratoires afin d’accélérer la recherche de vaccins. Mais ce n’est pas tout. Leonardo pourra s’avérer utile dans des domaines tels que les sciences des matériaux et l’intelligence artificielle. Il pourra également être utile aux services météorologiques, afin de mieux comprendre et anticiper les phénomènes naturels extrêmes. Il pourrait aussi être utilisé par des industriels tels qu’Airbus et EDF afin d’optimiser leurs performances en termes de consommation d’énergie.
Chacune de ces utilisations nécessitent des simulations de haute performance, de l’intelligence artificielle, de l’analyse et de la visualisation des données. Par haute performance, on entend des capacités de calcul faramineuses que seuls les super ordinateurs peuvent offrir. Anders Dam Jensen, directeur exécutif d’EuroHPC, la structure commune à Cineca et Atos, explique : « en combinant le meilleur de l’intelligence artificielle et des technologies HPC, cette machine sera une ressource précieuse pour la recherche et l’industrie européennes afin d’innover et d’apporter des avantages aux citoyens dans des domaines tels que la médecine, l’énergie et l’agriculture ».
Pour rappel, Atos est le leader européen du cloud et de la cybersécurité. Il est également devenu leader européen dans le secteur des supercalculateurs suite à son acquisition de Bull SAS. Dans ce secteur, l’entreprise n’est précédée que par l’américain Hewlett Packard Enterprise et le chinois Lenovo. L’entreprise permet donc à l’Union Européenne de rester compétitive dans un secteur peu connu mais sur lequel repose la recherche et le développement de tant d’autres. Leonardo est loin d’être le seul supercalculateur en Europe. En juin dernier, HPE a livré LUMI en Finlande, le second supercalculateur le plus rapide au monde. A l’avenir, il est prévu que Fujitsu livre Deucalion à Minho, au Portugal et qu’Atos livre MareNostrum 5 à Barcelone. Ce dernier sera conçu spécifiquement pour aider à la recherche dans le domaine de la santé et la conception de vaccins.