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Un nouveau projet de loi européen pour rendre les smartphones plus durables

Publié le: 20/09/2022  |  Par: Guide Informatique  
Un nouveau projet de loi européen pour rendre les smartphones plus durables

La Commission Européenne a établi une proposition de loi visant à étendre la durée de vie des smartphones. Cette dernière obligerait entre autres les fabricants à proposer des pièces de rechange pendant une plus longue période. Ce projet de loi s’inscrit dans la stratégie globale de l’Union Européenne pour réduire les déchets électroniques.

Après avoir voté l’obligation du port USB-C, l’Union Européenne continue sa traque contre les déchets électroniques. Cette fois, la Commission s’attaque à la durabilité des smartphones et tablettes afin de réduire la consommation de ces derniers et l’épuisement des ressources que cela engendre. La nouvelle proposition de loi de la Commission forcerait ainsi les marques à fournir au moins 15 pièces détachées sur une durée d’au moins 5 ans à partir du début de la commercialisation d’un nouveau produit. Les fabricants seront donc tenus de pourvoir et de garantir les écrans, chargeurs, tiroirs de cartes SIM, coques arrière et cartes mémoires des appareils pendant cinq ans.

Le projet de loi va plus loin en s’attaquant directement aux batteries des appareils, bien souvent la première composante à poser problème. Ainsi, la Commission souhaite que les appareils soient vendus avec une étiquette indiquant leur endurance énergétique comme on le trouve déjà pour les machines à laver. Par ailleurs, les constructeurs devront optimiser la conception de leurs batteries pour qu’elles atteignent une capacité de charge de 80% après 1000 cycles de charge complète.

 Comme on pouvait s’y attendre, les fabricants s’y opposent déjà. Ainsi, le groupe Digital Europe, qui compte parmi ses membres Apple, Samsung et Oppo, estime : « qu’une surproduction potentielle, un entreposage et une destruction ultérieurs de pièces de rechange entraîneront naturellement un gaspillage de ressources, une réduction de l’efficacité des matériaux et une valeur économique négative entraînant finalement des coûts plus élevés pour le consommateur ». Par ailleurs, produire et stocker des pièces de rechange pendant 5 ans demande un investissement énorme que les firmes devront reporter sur le prix final des produits. Les plus petites entreprises ne pourraient pas prendre en charge cet investissement, et ne seraient pas aptes à rester ou entrer dans le marché.

Ce n’est donc là que le début d’un nouveau bras de fer opposant la Commission Européenne au secteur de la tech. Toutefois, si dans l’affaire de l’USB-C le seul réel opposant était Apple, cette fois l’écrasante majorité des constructeurs sont concernés. Pour la Commission, l’objectif serait d’inciter les entreprises à appliquer l’éco-conception afin de réduire leur impact environnemental. Selon de premières estimations, si ce projet de loi devait être accepté en l’état, il permettrait de supprimer l’équivalent des émissions de 5 millions de voitures.

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