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Parler se retrouve bannit du web par Amazon, Apple et Google

Publié le: 20/01/2021  |  Par: Guide Informatique  
Parler se retrouve bannit du web par Amazon, Apple et Google

Suite à l’attaque du Capitol, le réseau social Parler a été banni d’Internet par Google, Apple et Amazon. Une action compréhensible mais qui amène à se questionner sur la puissance des GAFA.

Parler est un réseau social particulièrement populaire auprès des supporters de Donald Trump et des militants d’extrême-droite aux États-Unis. C’est sur cette plateforme que ces derniers auraient planifié l’attaque du Capitol. Suite aux événements, les différentes plateformes hébergeant le service ont décidé de l’interdire. Tout à lieu le samedi 9 janvier, lorsque Google bannit Parler du Play Store tandis qu’Amazon cesse de l’héberger sur AWS. Le même jour, Apple accorde un délai de 24h à Parler pour supprimer tout le contenu appelant à la violence et mettre à jour ses conditions d’utilisations afin d’éviter qu’une telle situation ne se reproduise. Le lendemain et en l’absence de changement, Apple bannit finalement Parler de l’App Store, et donc des iPhones.

N’étant plus disponible dans l’App Store ni dans le Play Store, et faute d’hébergeur, Parler cesse ainsi d’exister. Si les décisions des 3 GAFA sont compréhensibles compte tenu de la gravité des faits, elles démontrent le pouvoir colossal que détiennent les géants de la Tech. En effet, le trio Google, Amazon, Apple représente la colonne vertébrale de l’Internet d’aujourd’hui. De ce fait, ils peuvent décider unilatéralement de priver un acteur de présence sur le web sans aucune concertation gouvernementale. On peut donc en déduire que des entreprises privées ont plus de pouvoir que les autorités pour réguler la liberté d’expression.

Au cours des derniers mois, les débats ont fait rage sur le contrôle des réseaux sociaux en matière de liberté d’expression, notamment quand Twitter a décidé de censurer un tweet de Donald Trump appelant à la violence suite au mouvement Black Lives Matter tandis que Facebook a décidé de laisser ce même message public. Ce débat se poursuit aujourd’hui avec la suppression de l’intégralité des comptes de Donald Trump sur les réseaux sociaux alors même que ce dernier était toujours le président en activité. 

On accorde toutefois moins d’intention aux entreprises derrière l’infrastructure du web, telles qu’Amazon avec Amazon Web Services (AWS). Aujourd’hui, le marché est concentré sur une poignée d’acteurs détenant un énorme pouvoir : Amazon, Microsoft et Google, suivi par IBM et Oracle. S’il existe évidemment d’autres fournisseurs de serveurs, aucun d’entre eux n’est capable d’héberger un site comme Parler avec des dizaines de millions d’utilisateurs. Ces quelques entreprises hébergent donc l’immense majorité du web et peuvent décider d’héberger ou non un site, quelles que soient les raisons.

De même sur le marché mobile, Apple et Google sont les seuls à décider si une application peut être autorisée dans leurs magasins d’applications oligopolistiques. Il est difficile de justifier qu’une poignée d’entreprises privées détiennent un tel pouvoir sur la liberté d’expression. Seulement, aucun pays ne semble encore être parvenu à trouver la législation adéquate pour les réguler.

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