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Les questions de sécurité informatiques que posent les véhicules autonomes

Publié le: 05/03/2020  |  Par: Guide Informatique  
Les questions de sécurité informatiques que posent les véhicules autonomes

Les véhicules autonomes sont l’avenir. Les géants américains se confrontent tous dans la course au premier système totalement opérationnelle. Google propose ses taxis autonomes Waymo en Arizona, Uber continue les expérimentations, les voitures Tesla peuvent désormais rejoindre leur chauffeur sur un parking, etc…

Pour l’heure, les ingénieurs se focalisent sur la sécurité. Ils font parcourir des milliers de kilomètres à leurs véhicules dans des simulations et à travers les États-Unis afin de parfaire leurs systèmes. Même si des accidents ont toujours lieu il est fort probable que les premiers véhicules autonomes soient opérationnels avant la fin de la décennie.

Mais pour Thomas Holt, professeur de justice criminelle à l’Université du Michigan, les véhicules autonomes posent d’autres problèmes de sécurité. Pour obtenir leurs nouvelles fonctionnalités les voitures ont dû évoluer et s’équiper d’un système informatique, devenant de véritables ordinateurs motorisés. Cette transformation a déjà commencé chez Tesla qui dispose de son propre système d’exploitation. Cela présente de nombreux avantages. Par exemple, Tesla peut apporter des mises à jour à sa flotte de véhicules à distance. Les voitures continuent ainsi de bénéficier de nouvelles fonctionnalités après leurs ventes. Mais cela présente également des désavantages. En effet, tout système informatique peut être piraté. Certaines voitures peuvent d’or et déjà se connecter au Wi-Fi. Cela représente des opportunités aux hackers pour accéder aux véhicules. De même, un téléphone branché à la voiture pourrait lui transmettre un virus.

Les hackers et virus ont toujours été un risque pour tout système informatique. Mais dans ce cas la situation est plus dangereuse. Habituellement un hackeur cherche à s’emparer de données personnelles. Il pourra évidemment le faire en piratant un véhicule, mais il pourra également désactiver des systèmes de sécurité. Par exemple, il pourrait empêcher le système d’alerter le conducteur que la pression d’un pneu est trop basse. Cela peut mener à des accidents potentiellement mortels.

Pour Thomas Holt, la cybersécurité est un combat constant. Il est nécessaire d’en permanence apporter des mises à jour aux véhicules pour lutter contre les hackeurs. Il est donc primordial que les constructeurs automobiles prennent cette responsabilité et s’engagent, ou sois contraint par la loi, à apporter cette protection à leurs clients.

Ce constat est d’autant plus inquiétant que les constructeurs automobiles ne sont pas connus pour leurs talents en informatique. Pendant des années ils ont tenté de développer leurs propres interfaces utilisateurs avant d’abandonner et d’adopter les interfaces de Google, Android Auto, et d’Apple, CarPlay. Les véhicules autonomes sont des hybrides entre automobile et informatique. Or, jusqu’à présent aucune entreprise, en dehors de Tesla, n’est spécialisée dans ces deux domaines simultanément. Il reste donc à voir si les constructeurs automobiles vont être à la hauteur de la tâche.

Toutefois, ils ne sont pas seuls responsables pour s’assurer de la sécurité des véhicules. Une fois les mises à jour disponibles c’est aux utilisateurs de les installer. Malheureusement, il est peu probable que l’intégralité de ces derniers le fassent d’eux-mêmes. Les constructeurs pourraient alors envisager d’installer de force les mises à jour comme le fait Microsoft avec Windows, mais comment réagiriez-vous si votre voiture est en train d’installer la mise à jour quand vous devez partir au travail ?

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