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Les Etats-Unis mettent sur liste noire quatre entreprises développant des outils facilitant la cybercriminalité

Publié le: 07/12/2021  |  Par: Guide Informatique  
Les Etats-Unis mettent sur liste noire quatre entreprises développant des outils facilitant la cybercriminalité

L’administration Biden a placé sur liste noire quatre entreprises s’étant livrées à des activités contraires aux intérêts de la politique étrangère des États-Unis ou à la sécurité nationale du pays. Cela inclut notamment NSO Group, la société israélienne à l’origine du logiciel espion Pegasus.

Le logiciel espion Pegasus avait été révélé dans le presse cet été 2021 suite à une enquête menée par un consortium de journalistes. Il a ainsi été découvert que ce logiciel a été utilisé pour infecter pas moins de 50 000 numéros de téléphones dont de nombreux journalistes et hommes politiques à travers le globe, dont notamment le président français Emmanuel Macron. En réaction, l’administration Biden a décidé d’agir et de placer sur liste noire NSO Group, et ce, en dépit des excellentes relations qu’entretiennent les États-Unis et Israël. Trois autres sociétés jugées comme dangereuses ont également été sanctionnées, il s’agit de Computer Security Initiative Consultancy, Candiru et Positive Technologies.

Un porte-parole du ministère du commerce américain a déclaré : « Ces quatre entreprises se sont livrées à des activités contraires à la sécurité nationale ou aux intérêts de politique étrangère des Etats-Unis […] NSO Group et Candiru ont développé et fourni des logiciels espions à des gouvernements étrangers qui ont utilisé ces outils pour cibler de manière malveillante des fonctionnaires, des journalistes, des hommes d’affaires, des militants, des universitaires et des employés d’ambassades ». Les sociétés Computer Security Initiative et Positive Technologies sont quant à elles accusées de créer et de vendre des outils pour faciliter les cyberattaques. Le porte-parole a poursuivi : « L’action d’aujourd’hui s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’administration Biden pour placer les droits de l’Homme au centre de la politique étrangère des États-Unis, notamment en s’efforçant d’endiguer la prolifération des outils numériques utilisés pour la répression ». C’est là une déclaration en opposition directe avec la ligne de défense de NSO Group, qui affirme que ces outils permettent de soutenir les intérêts et la politique de sécurité nationale des États-Unis en prévenant le terrorisme et la cybercriminalité.

Ces quatre entreprises ont donc été placées sur une liste noire tenue par le Bureau of Industry and Security dépendant du ministère du commerce. Tout comme avec Huawei, cela signifie que les entreprises américaines ne pourront plus travailler avec ces entreprises, sauf exception. Cela nuit donc directement à ces entreprises sans les empêcher pour autant de commercer avec d’autres pays comme elles le font à l’heure actuelle. Il est donc difficile de mesurer l’impact réel de ces entreprises tant leurs agissements sont obscurs et tenus secrets.

 

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