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Facebook mentait depuis des années sur la portée potentielle des annonces publicitaires

Publié le: 26/03/2021  |  Par: Guide Informatique  
Facebook mentait depuis des années sur la portée potentielle des annonces publicitaires

Facebook aurait volontairement gonflé la portée potentielle des annonces publicitaires selon un rapport du Financial Times. Pour y parvenir, le réseau social aurait inclus des faux comptes ou des comptes dupliqués dans ses calculs en sachant pertinemment que le résultat serait faux.

Selon ce rapport, les cadres supérieurs de Facebook étaient conscients que l’outil Potential Reach était trompeur depuis des années. En 2018, un chef de produit aurait tenté de prévenir ses supérieurs en leur proposant de modifier ces chiffres afin de les rendre plus réalistes. Les cadres supérieurs ont toutefois refusé de l’écouter, arguant que l’impact sur les revenus de l’entreprise serait significatif. Selon ce chef de produit, Facebook n’aurait de toute façon jamais dû générer ces revenus puisqu’ils sont basés sur des données erronées. Malgré tout, les cadres supérieurs ont continué de faire la sourde oreille. On peut facilement imaginer qu’ils craignaient la réaction des annonceurs et les demandes de remboursement à venir, en cas d’aveu de la part de Facebook.

Cette portée potentielle gonflée aurait été obtenue en prenant en considération les faux comptes et les comptes dupliqués, alors qu’ils auraient dû être exclus. En réalité, la supercherie était connue depuis des années par certains annonceurs. Et pour cause, le réseau social leur promettait parfois de pouvoir atteindre plus d’individus dans une région donnée qu’il n’y a d’habitants. Malgré tout, il leur manquait la preuve formelle que Facebook laissait délibérément cette erreur. 

Cette preuve, ils l’ont désormais avec le rapport du Financial Times. Pour autant, ils ne sont pas garantis d’être indemnisés. En effet, Facebook affirme que les chiffres avancés au moment de la définition de la portée potentielle ne sont que des estimations et ils n’engagent donc à rien. Par ailleurs, la facturation était basée sur les impressions et les clics publicitaires plutôt que sur la portée potentielle. 

Ce n’est pas une première pour Facebook qui, en 2018 avait déjà été attaqué sur le même sujet. Le réseau social avait alors accepté de payer 40 millions de dollars aux plaintifs afin de réparer les préjudices causés. Rien d’anormal, ce dernier étant habitué à voir ce genre de litige comme un coût à part entière de son business model.

Malgré cette révélation, les annonceurs ne cessent de redemander davantage d’espace publicitaire à Facebook. En effet, les revenus publicitaires de Facebook continuent de croitre. En somme rien n’a changé, les annonceurs étaient déjà au courant de la supercherie et Facebook également. La seule évolution est donc qu’il ne s’agit désormais plus d’un faux secret, mais d’un fait prouvé. 

Pas de quoi inquiéter les finances de Facebook donc, dont la plus grande crainte demeure la nouvelle fonctionnalité d’iOS pour lutter contre le traçage sans consentement sur les iPhone.

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