Les équipes du gouvernement Macron avaient pris l’habitude, depuis la campagne électorale, d’utiliser des messageries instantanées pour communiquer en toute sécurité et être plus réactifs. Ils avaient opté, à l’époque, pour WhatsApp qui a l’avantage de chiffrer les conversations. Ils utilisaient aussi Telegram, une application russe, connue pour sa politique de confidentialité très stricte, mais qui possède plusieurs failles de sécurité.
Mais les smartphones du gouvernement sont équipés d’outils de sécurité développés par Thales qui bloquent ce type d’application. De plus, face aux nombreux scandales de fuites de données qui font l’actualité en ce moment et les cas d’espionnages étatiques qui deviennent de plus en plus courants, le gouvernement a pensé qu’il serait plus judicieux d’abandonner ce type d’application et de créer sa propre messagerie sécurisée.
Les développeurs sont à l’œuvre et le déploiement est prévu pour cet été. Des tests ont déjà été effectués avec certains membres du gouvernement. L’utilisation pour tous les membres du gouvernement devrait devenir obligatoire à la même période.
Le gouvernement pense pouvoir mettre l’application à la disposition de la population dans un futur proche. Une position étrange compte tenu de la volonté du précédent gouvernement de pouvoir déchiffrer toutes les conversations pour contrer la menace terroriste.