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Tableau Software, l’outil de BI qui veut remplacer Excel

Publié le: 14/06/2016  |  Par: Guide informatique  
Tableau Software, l’outil de BI qui veut remplacer Excel

Tableau Software entend démocratiser l’usage de la Business Intelligence. L’éditeur américain mise pour cela sur l'ergonomie de son interface. Avec succès. Son outil est plébiscité, notamment en France.

Selon le dernier baromètre d'Okta, Tableau Software est l'application SaaS qui connaît la plus forte croissance en termes d'adoption derrière Slack. Dans son quadrant magique, le Gartner la place parmi les leaders du marché de la BI aux côtés de Microsoft et Qlik. Et du coup, la société créée en 2003 par trois anciens étudiants de Stanford, affiche une croissance soutenue. En 2015, elle a réalisé plus de 653 millions de dollars de chiffre d'affaires, en hausse de 58 % en un an !

Rendre le contrôle des données aux utilisateurs

Comment expliquer ce succès ? Pour Yves Cointrelle, directeur de la stratégie et du développement de la Business Intelligence chez Viséo, "Tableau a, comme Qlick, réussi, par son approche tableau de bord et data discovery à ringardiser les ténors de la BI. Pourtant, après les rachats en 2007 de Cognos, Hyperion et Business Objects, le marché semblait verrouillé par IBM, Microsoft, SAP et Oracle."

"Sa cible, c'est presque l'utilisateur d'Excel", poursuit Yves Cointrelle. "Intuitif, son outil d'exploration des données peut aussi venir en complément des gros outils reporting."

Édouard Beaucourt, Directeur Europe du Sud de Tableau Software, insiste lui aussi sur la facilité d'utilisation. "Les utilisateurs veulent voir et comprendre leurs données par eux-mêmes sans avoir à transmettre leur demande à l'expert BI maison et attendre plusieurs jours ou semaines un rapport qui ne correspondra pas toujours à leurs attentes", souligne-t-il. Pas de script ni de code, l'utilisateur n'a plus qu'à - si on schématise - glisser-déposer des fichiers Excel, CSV, Oracle, Teradata ou SQL pour construire ses tableaux.

Tableau a banni la 3D et créé sa propre police de caractères

Pour séduire les utilisateurs métier, Tableau joue sur l'effet "waouh" que procure son interface graphique. Comme son nom le laisse à penser, Tableau soigne particulièrement l'esthétique et l'ergonomie de son outil. L'un de ses trois cofondateurs, Pat Hanrahan, a travaillé chez Pixar et ça se sent. L'équipe de R&D, de quelque mille personnes, emploie aussi des cogniticiens. Sur leurs conseils, Tableau a banni la 3D qui surcharge sans apporter de vraie valeur. Les couleurs sont choisies avec attention pour être visibles des daltoniens. Tableau a même créé sa propre police de caractères faute d'en trouver une qui lui convienne.

Des tableaux de bord dans le cloud et les mobiles

La version 10 de Tableau introduira d'autres nouveautés. Répondant à la critique du Gartner portant sur la difficulté à incorporer des sources disparates, Tableau promet d'améliorer la publication de tableaux mêlant des données issues, par exemple, d'Excel et Oracle. De nouvelles sources sont aussi compatibles : Google Sheets, QuickBooks Online, Marketo, Eloqua, OData v4.

Dans le cadre de la déclinaison de sa solution en mode cloud, Tableau travaille à ce que toutes les fonctionnalités de son offre desktop se retrouvent dans le navigateur. "La parité sera atteinte avant fin 2017", promet Thierry D'Hers. Et si Tableau dispose d'un data center à Dublin, sa version Tableau Online peut être hébergée sur Amazon Web Services et Microsoft Azure. Son portage sur Google Cloud Platform est en outre prévu d'ici la fin de l'année. Côté mobilité, Tableau annonce une application pour Android et un module, Device Specific Dashboard, qui permet de personnaliser la présentation en fonction du terminal qui l'affichera.

La délicate question du prix

Enfin, se pose la question des tarifs. Tableau est proposé 500 dollars par an et par utilisateur en mode cloud, 999 dollars en version desktop (et 1 999 dollars en version desktop étendue) et, enfin, à 10 000 dollars pour 10 utilisateurs dans sa déclinaison serveur. Tableau affiche des prix comparables à ses concurrents. A la différence près, souligne Yves Cointrelle qu'"il a moins de marges de négociation" n'ayant qu'un produit à vendre. "Oracle ou IBM peuvent, eux, faire des packages associant par exemples serveurs et BI et descendre très bas dans les niveaux de remise", précise le consultant.

Et puis, il y a l'épine Power BI qui est proposé par Microsoft à 8,40 euros par mois et par utilisateur et même gratuitement dans une limite de 1 Go par utilisateur. L'outil de Microsoft est aussi compris dans la suite Office 365. Ce qui pourrait faire pencher en sa faveur dans les entreprises qui ont déployé la suite bureautique de Microsoft.

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