Le fournisseur de solutions CRM Salesforce a étendu son partenariat avec Amazon Web Services pour l'accompagner dans son développement à l'international. Cet accord doit permettre au géant du SaaS de répondre à bon compte aux contraintes réglementaires en matière de stockage des données clients.

Salesforce a annoncé le renforcement de son partenariat avec Amazon Web Services qui devient son fournisseur préféré de cloud public pour ses services Sales, Service et App Cloud. Une annonce qui concrétise l'extension d'un accord pour fournir son infrastructure de service cloud. AWS héberge déjà des services Salesforce existants comme Heroku, SalesforceIQ et également son offre IoT Cloud récemment annoncée. « Il n'existe pas de fournisseur d'infrastructure de cloud public plus sophistiqué et qui a davantage de fonctions d'entreprise robustes pour supporter les besoins de nos clients », a expliqué Marc Benioff, le CEO de Salesforce.

Ce partenariat doit aider Salesforce à s'étendre à l'international sans avoir besoin de construire ses propres datacenters afin de répondre aux enjeux de conformité des lois en matière de souveraineté des données. Pour l'éditeur, il est apparu important de capter davantage de clients dans les différents pays ayant des contraintes strictes en matière de stockage de données. Salesforce n'est pas la première entreprise à faire tourner ses services cloud sur AWS, c'est également le cas de Dropbox pour ses services en Allemagne par exemple.
L'entreprise de Mark Benioff explique que la plupart de ses services vont en profiter, Sales Cloud, Service Cloud, App Cloud, Community Cloud, et Analytics Cloud "et plus encore".

Le cloud d'Amazon va permettre au ténor du CRM de se déployer plus vite à l'international, car il n'aura pas à s'occuper de trouver ou mettre en place l'infrastructure informatique dont il aura besoin. En plus, Amazon dispose de serveurs en Europe, ce qui va pouvoir intéresser les DSI du Vieux Continent.

400 millions de dollars dépensés par Salesforce dans AWS

Cette annonce constitue une bonne nouvelle pour AWS qui va pouvoir s'imposer um peu plus dans un contexte marqué par une concurrence féroce avec Microsoft et Google. En 2017, Salesforce verserait ainsi 70 millions de dollars à AWS, puis 96 millions de dollars en 2018, 108 millions en 2019 et 126 millions en 2020 d'après Fortune. Cela va lui permettre de récolter davantage de liquidité en provenance de l'un des plus gros acteurs du SaaS.